1. |
A Spare Moment
04:33
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A Spare Moment
L'invitation à re-
Plonger...Dans un
Monochrome bleu...
Sorte
D'océan d'emmerdes...
Perdition garantie...
Des affiches qui ne sont
Pas seulement de belles...
C'est tellement géomé-
Trique...
Et rempli d'
Entrées impossibles - au-
Tant de pièges et de
Ruptures...
Choisir c'est
Des fois mourir un peu...
Beaucoup - je suis tenu
Par les doses...
Le secours
Me fait gerber...
Ce qui
Compte vraiment ici -
Entre ses murailles si
Brillantes de modernité -
C'est bien de créer -
Envers et contre...
Yan Kouton
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2. |
I Do Not Own
04:06
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I Do Not Own
Est-ce la vision
le simple fait la
simple idée - de
ne rien posséder
de ne rien trans-
mettre - à part
va savoir des
injures - en prose
gravées - des coups
de langue amoureux -
et peut-être même
aurais-je su -
découvert quelque
chose - cédant une fois encore
une fois de trop - cédant
toujours - me jetant sur
comme sur la chair
mort de faim - mort
d’envies - mort
une fois pour toute -
à plein régime
la vitesse que j’
aimais tant - et
me voilà dépossédé
ruiné - sur le bas
côté - accidenté
renversé - à devoir
compter les plaies -
me rassembler
éclat fraction
division - à bouffer
mes entames - ou
la furie barbare - ce
premier morceau de
quelque chose - ce
premier morceau
de toi que je mange -
Yan Kouton
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3. |
Escape From
03:47
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Escape From...
Au lieu d’offrande,
ces chagrins, cette
forme de malédiction,
qui semble avoir
pris place, comme
pour s’étourdir de
ma fin. A l’usage des
intimes, leurs mains d’
exil et violence pour
tendresse.
Le seul avantage : avoir
tué le rêve et ses
déclinaisons impossibles.
La seule conséquence :
mises en garde du corps,
à jamais l’ennemi. Et
puis aussi ce talent
de savoir se retirer
quand il le faut. De ce
moment reconnaître
la lumière singulière,
tombante, faisant
vibrer les murs,
la tour et les pièces,
d’une sorte d’amour
infini.
Celui que l’on partage
en sachant qu’il est de
l’autre côté. Ce versant
triste mais presque parfait.
C’est là ce qui contraint...
Yan Kouton
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4. |
Il Y A Une Femme
04:15
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Il y a une femme :
Qui vit dans le miroir :
D’images infinies
De cette mémoire
Qui vit dans le calcul
De consonnes Étranges
De voyelles Étrangères De cette inutile histoire Elle vit dans la mise en abyme
Des nuits absentes
Diminuée en fragments
Du néant,
Du vide
De l’existence coupée,
Résumée de doutes
D’apparences
De chagrins
De la vie dans le miroir
Brisé ;
Habité par la présence
D’une femme
Recoupée par l’image
De son miroir
De feuilles Géantes.
Márcia Marques - Rambourg
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5. |
Je T'Ai Aimé
04:02
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Je t’ai aimé
Je t’ai aimé
Comme le palimpseste aime le nu
Chargé de pensées revisitées
Fatigué d’empreintes temporelles
Comme la feuille mouillée
Emplie de larmes corporelles Intenables !
Fatiguées du texte, de la terre
Mortifiées par une plume erronée Je t’ai aimé
Comme la pluie aime le vide
Comme l’amant au hasard
Aime la toile ensoleillée
Je t’ai aimé
Comme on aime lorsqu’on aime
Comme on aime lorsqu’on ment
Comme on aime lorsqu’on meurt
Comme on meurt lorsqu’on pleure
Je t’ai aimé
Comme on aime le fou
Lorsqu’on devient fou
Comme on aurait aimé
Aimer Son prochain
Comme la faim aime le pain
Comme la douleur aime le pardon
Comme l’abandon aime la mort
Comme la peau aime le corps
Et le corps, le sort
D’aimer Je t’ai aimé
Comme je t’ai aimé.
Márcia Marques - Rambourg
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6. |
Comings And Goings
04:24
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Comings And Goings
On a ça en horreur…
De comprendre…Com-
Me un péril qui veut
Ma peau – des lettres
Vives à l’arrache – un
Profil d’utilisateur…
En cours d’intoxica-
Tion… Branché direct
Sur les pensées – un
Mal étrange…Dévasta-
Teur – dissimulé sauf
A la nuit…Baignant
Dans une eau froide –
Totalement raide…
Immobile alors que les
Correspondances dé-
Filent… Comme des
Icônes pilotées par
Un doigt… Une once
De périr jamais…Tendue
Sur un support - dont
On se fout…Eperdu-
Ment – puisqu’il ne
Fait que passer…
Yan Kouton
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7. |
Jusqu'où Irez-Vous?
04:07
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Jusqu’où irez-vous ?
Sur l’écran lucide défile la sanction
La sentence au fer rouge
En boucle elle processionne
Déroule son châtiment
La rançon de la vie La coupe sombre
Une boucle flanquée d’un anneau d’acier
De guerre lasse un canon tonne
Et renverse la chinoise Les frêles épaves
Taches brunes Des brûlures de cigarettes
Résidus obscènes de l’interdit
Sur les peaux Sur les murs
Nous sommes le sang de la nuit
Le lit des astres Des corps à l’acide
Nous portons les heures qui s’écroulent
Et repoussons l’aube
Comme des redresseurs de tôles
Des tôles tragiques
Assombris par les échos lointains
D’une métropole diaphane
Jusqu’où irons-nous ?
A l'horizon flatliner
D’un écran plat D’un arrêt cardiaque
Laissant les débris Des flash-back
La musique sournoise de la vie
Défile et se diffuse sur les parallèles
Dans les rues verticales
L’écho brisé d’une comptine amère
Le refrain vicieux au parfum de métal
Comme une poussière crasseuse
Brasser la fureur Mener la guérilla
Pour que la boucle de sang
N’étrangle que le large
Quand l’aube écarte
Les cloisons qui enfermaient
Toute la force brute d’une phrase écarlate
Yan Kouton
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8. |
Silence
07:37
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Comme l’on couche
Son ivresse, après
L’avoir tant aimée.
Qu’elle s’afflige de
Son déclin, au profit
D’un visage plein
De larmes...
De Larmes aux
Croisements des
Tristesses...
Puis
Des plaisirs.
Mon amour...
Visage
Entre tes cuisses.
Je
Disparais dans les plis,
Les replis infinis de ta
Blessure, que je mange.
Je passe et repasse dessus
Ma langue en pansement
Folle d’ivresse de ces
Flux et reflux.
Cette Ivresse d’une autre
Nature...
D’une
Douceur sans mesure.
Des heures ainsi à te
Soigner là...
De ma Langue de chat.
Pour
Ma...
Tu es silencieuse
Mais...
Je le sais, je le
Vois.
Tu voyages.
Et
Je
Pleure sur tes
Cicatrices inondées.
Ton corps en convulsions
Lentes...
Combustion de
Tes fibres...
Où je devais partir
Par le prochain.
Il
Me revint à l’esprit
Dès l’arrivée à desti-
Nation, que ton corps.
Ton corps, sauf un mot
Pour dire ses détresses
Délicieuses et grisantes.
Ton corps, de mes
Plaies inoccupées, a
Fait cette offensive,
Ce drame enflammé
Sur nos peaux.
Dont
Je ne peux me passer,
Et qui revient à Vivre.
Déchirant comme
Pour bercer les
Heures de ces Fatigues.
Langoureuses
Construites peu à peu.
Par des mots susurrés,
Signes apposés.
Le roulis
Des corps et des vies,
En frondaisons qui se
Déploient à la lumière.
Figure-toi, dis-je au
Clair, que je vais
Survivre à toutes mes
Absences, qui s’écoulent
Dans l’imprudence
De tes sources.
Des
Routes de la soie, que
J’emprunte sans hâte,
Et d’obtenir cette Impression d’existence,
Déliée, suspendue...
Où chaque seconde
Est la morsure d’une
Eternité.
Interjections
Jetées entre deux
Souffles, et de mots
En fusion sur nos
Visages...
Qui se
Frôlent en syntaxe Interdite.
J’écoute, j’enterre
Ces termes indécents
Qui s’érigent incertains
Intenses et vains.
Comme des retards
A convaincre...
A Prononcer d’une voix
Si faible encore.
Mais ce
Décor douloureux qui
Est le mien...
L’exact
Portrait au couteau.
Mon ange tu veilles
Je le sais.
Sur mes
Errements involontaires.
Ce portrait que je perds
Je sais que tu le gardes
Entre tes mains.
J’écoute, j’enterre
Doucement mes
Années d’injures
A ce corps.
Que tu reçois aujourd’hui
Comme le tien.
A part entendre en
Mon for, ton cœur
Battre à se rompre,
A part recueillir en
Signes de chair tes larmes, dans la brise
D’une fenêtre ouverte,
Et l’étrange voix
Intérieure, inconnue
Jusqu’alors, me faire
Décrocher...
Je meurs
A cet instant d’ombres
Bleues.
De ton odeur,
D’enlacements défunts.
Mais d’offrandes et
D’envies, doucement
Revenues des morts.
Cette rumeur de la
Ville, sa mémoire
Tinte encore comme un
Glas dans mon esprit,
Mais tes pardons déposés
Sur ma peau, l’immensité
De ta vague emporte
Cette pensée obscène
Au profit d’autres vices,
Délivrances et ferveurs...
Car cette femme
C’est toi.
Le visage recouvert
De soie noire.
Je m’
Effondre dans ton
Etre.
Dans ce dédale
Et ce corps.
Et ton
Antre, et les ombres
Et les peurs pulvérisées
En moi.
Convoyeur
De morts qui s’éteint
Là, parmi mes restes,
S’enfonçant dans la
Profondeur, son éclat
Transparent...
Te voilà
Si belle...
M’enlaçant
De tes bras, de ce
Tumulte cardiaque,
M’invitant dans cet
Edifice sacré, les yeux
Grands ouverts, puis
Fermés doucement.
M’invitant dans ton
Lieu, toutes les villes
Par lesquelles je passais...
Sont en toi.
Toutes les
Raisons de détruire mes
Sentiers sont anéanties.
Pour toi ton jardin
Tes ruisseaux.
Tes
Mains pleines encore
De larmes nocturnes.
Comme l’on se guérit,
Mon âme, des signes
Et des actes en croix
Yan Kouton
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9. |
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Ecstatic
Cet amour propre
n’existe pas - cet
amour n’est pas
fine bouche - cette
vision qui refait le
monde - comme elle
semble s’éroder et
nous emporter - tour
à tour - il ne s’agit
pas de lamentations
mais d’apparitions
précieuses …
Toi dans une pièce
qui t’évertues - et
t’imposes par l’
omission - la main
doucement plongée
dans tes cheveux
je garde pour moi
le fond de l’attirance –
pour ne pas t’effrayer
et te garder là – sans
que tu t’échappes …
Yan Kouton
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Gu's Musics Tours, France
Activiste depuis quelques décades, d’abord au sein de groupes ayant flirté avec l’excellence indie puis en
solitaire,
Il distille avec maîtrise et modestie des chansons et des compositions qui hantent pour longtemps tous ceux qui les ont rencontrées.
Sur ces perles brûlantes se penchent à présent de grands noms du rock indé comme Christian Quermalet, mixage/production du nouvel album Happening.
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